25 juillet 2022

Cinq préjugés fréquents sur les articles de seconde main

Cinq préjugés fréquents sur les articles de seconde main.
La seconde main est en pleine expansion, avec une croissance annuelle qui avoisine les 20%, pouvant ainsi laisser présager un avenir radieux à cette nouvelle manière de consommer la mode. Les raisons de cette adoption massive sont multiples, notamment économiques et écologiques, poussant chacune et chacun à s’interroger sur son pouvoir d’achat, son empreinte carbone et l’impact sociétal de ce que nous achetons.

Pour autant, démocratiser la seconde main, c’est aussi et surtout se confronter à une série de préjugés. Nous le voyons chaque jour autour de nous : beaucoup hésitent encore à franchir le pas. Car acheter des vêtements d’occasion, et non neufs, nécessite un changement de paradigme. Il faut se détacher de certains codes, sculptés depuis des décennies par les acteurs de la mode, et notamment ceux de la fast-fashion. Alors aujourd’hui, nous avons décidé de décoder cinq préjugés qui empêchent encore bon nombre d’entre vous de goûter à une autre façon, plus raisonnée et chaleureuse, d’aimer et de vivre la mode.

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1. Les vêtements d’occasion sont vieux et sans style

Avant de mettre les pieds dans une boutique de seconde main, beaucoup imaginent un lieu austère, avec des vêtements d’une autre époque ou manquant d’élégance, difficilement portables. C’est pourtant tout l’inverse. Au quotidien, nous prenons soin de sélectionner des pièces de qualité, intemporelles et uniques. Nous sommes là pour vous surprendre et vous permettre d’arborer un look qui vous ressemble, de vous affirmer. Nous permettons à chacun et chacune de trouver le vêtement qui vous convient le mieux et qui vous accompagne dans la durée.

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.Cinq préjugés fréquents sur les articles de seconde main.

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2. Les vêtements d’occasion sont abîmés et de mauvaise qualité

C’est faux. Certes, cela peut se produire si vous achetez en direct par le biais d’une plateforme en ligne. Mais c’est tout à fait différent dans une friperie comme La Belle Armoire. Chaque membre de notre équipe est formé pour sélectionner des vêtements de qualité, qui sauront plaire à une clientèle exigeante. Nous analysons ainsi avec soin certains critères : la marque, la rareté de la pièce, l’état d’usure, les matières utilisées, la qualité des coutures. Notre ambition : rendre la seconde main cool et sans accroc.

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3. C’est difficile de trouver un vêtement d’occasion qui me convient

C’est un préjugé que les non-initiés ont régulièrement. Il est vrai qu’entrer dans une boutique de seconde main est toujours une petite aventure, où l’on découvre de bonnes surprises à mesure que l’on sillonne les portants. Cela vous oblige forcément à adopter une nouvelle manière d’appréhender la mode. On entre dans une friperie avec un autre état d’esprit. On accorde une place prépondérante au hasard. On ne recherche plus la pièce, mais une pièce. Et à ce petit jeu, c’est une évidence : vous trouverez forcément un vêtement qui vous correspond.

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4. On ne trouve jamais un vêtement d’occasion à sa taille

L’an dernier, nous avons donné une seconde vie à près de 9000 pièces. Autant vous dire que, peu importe votre taille, vous trouverez forcément un vêtement qui vous convient et que vous pourrez aimer dans la durée. Alors, bien entendu, il faut réussir à jongler entre les tailles françaises et étrangères. Certaines marques taillent plus petit, d’autres plus grand. Certains vêtements ont aussi pu légèrement réduire au lavage. C’est pour cette raison que notre équipe prend soin, pour chaque pièce qui arrive sur nos portants, de déterminer la taille la plus exacte possible. Bien entendu, nous vous invitons toujours à essayer et à bien réfléchir avant d’acheter : c’est la base pour mieux consommer.

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Cinq préjugés fréquents sur les articles de seconde main.

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5. C’est réservé à ceux qui ont un petit budget

Certes, consommer de seconde main permet de faire des économies, surtout à l’heure où beaucoup de Français voient leur pouvoir d’achat impacté par la situation sanitaire et géopolitique. Pour autant, ce n’est pas l’unique raison. Beaucoup d’entre vous privilégient cette nouvelle manière de vivre la mode pour d’autres raisons, d’ordre éthique. Une raison écologique d’abord, pour contribuer, à votre échelle, à réduire l’impact carbone de cette industrie, ainsi que les tonnes de vêtements jetées chaque année sous l’emprise de la fast-fashion. Mais également pour une raison sociale.

L’attrait d’un grand nombre de consommateurs et de consommatrices pour des vêtements de faible qualité, à des prix dérisoires, ont poussé les acteurs de la mode à délocaliser leur production dans des pays aux conditions de travail déplorables. Alors oui, privilégier la seconde main, c’est bel et bien une façon de refuser ce système et d’obliger tout un secteur à se réinventer. Au-delà de l’aspect financier, c’est un acte engagé. À nous de le rendre engageant !

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Cinq préjugés fréquents sur les articles de seconde main.

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Comment convaincre vos proches ?

Car oui, désormais, c’est à votre tour d’adopter la seconde main et/ou de convaincre vos proches de le faire. Démocratiser cette nouvelle façon de consommer la mode est un effort collectif. C’est ensemble que nous arriverons à en faire une alternative crédible, durable et populaire aux vêtements neufs. Alors, comment convaincre votre entourage ? En abordant les trois axes clés qui font de la seconde main l’avenir de la mode : économique, écologique et social. Nous avons toutes et tous une bonne raison de changer nos habitudes d’achat. Toutes et tous, un souhait nous colle à la peau : rendre la mode plus responsable. Et nous savons tous que c’est par une consommation intelligente que nous pouvons influer efficacement et durablement sur les modes de production.

Rachel Troillard, fondatrice de La Belle Armoire